lundi 22 octobre 2018

Épave, soleil couchant...

Un beau coucher de soleil sur une épave "les pieds dans l'eau" : près du Havre, au pied de la falaise d'Octevillle, se tiennent depuis plus de 70 ans les restes d'un cargo américain, le Lee S. Overman :
Photo Jean-Yves Brouard
Le navire, du type Liberty ship, avait été conduit là en 1947, en deux morceaux, sous remorque, après son relevage devant l'entrée du port du Havre. C'est là qu'en novembre 1944, il avait en effet sauté sur une mine, alors qu'il transportait, dans le cadre du débarquement de Normandie et des combats contre les forces nazies, un imposant stock de munitions. Heureusement, il n'avait pas sauté lui-même. Le Havre aurait été (davantage) rasé !
C'est ce que j'avais raconté dans la revue Le Marin en août dernier ; voici deux des volets de mes articles :


Peu après la publication, je me suis tout à coup décidé à aller voir cette épave du Lee S. Overman - alors que je pensais le faire depuis... des décennies. Il faut savoir qu'on ne doit venir qu'aux très grandes marées pour que l'épave découvre au maximum, et qu'on ne peut bien la voir qu'aux beaux jours : les marées basses se font en fin de journée ou tôt le matin, et en hiver, règne à ces moments-là la nuit ou la pénombre. Cela limite les occasions d'aller sur place, et la date du 9 octobre était la dernière avant le prochain printemps. En fait, il vaudrait mieux ne visiter qu'entre mai et août.

Par ailleurs, l'épave étant au pied de hautes falaises, il faut prendre son courage à deux mains pour descendre sur la plage, mais surtout pour remonter sur la crête, par un escalier, parfois abrupt, de... 500 marches souvent dissemblables. Priorité aux sportifs... Ici, une portion à peu près régulière :
Photo Anne Le Gall
Et voici l'épave, telle qu'on la découvre du haut de cet escalier :
Photo Jean-Yves Brouard
Une fois en bas, j'ai tenu à me faire photographier près du Lee Overman - après avoir écrit trois ou quatre livres sur les Liberty ships, et des centaines d'articles sur le sujet, il me tardait d'en voir un de près, même en morceaux, même rouillé... :
Photo Anne Le Gall
A noter que près de l'épave de l'Overman, gisent deux épaves de chalands en ciment - oui, en ciment... Dont un qui s'appelle la Tortue, ici éclairé par les rayons du soleil rasant d'une fin de journée d'automne :

jeudi 11 octobre 2018

Tous à Saint-Malo !

C'est ce week-end (du 12 au 14 octobre inclus) que se tiendra à Saint-Malo la nouvelle édition du festival BD Quai des Bulles.
Francis Nicole (Missions Kimono), Patrick Dumas (Allan Mac Bride) et moi-même y serons, au stand D15 (vers le milieu du bâtiment, côté bassin).
Voici l'affiche :

Pour l'occasion de la présente annonce, voici une image extraite du prochain Missions Kimono, dû à Carlo Velardi  (tome 20 ; cette image est au crayon pour l'instant) :

On dirait qu'il n'y aura pas beaucoup d'avions dans cette histoire ? Si si, il y aura des avions...

Et une image extraite du prochain Allan Mac Bride (tome 6) :

jeudi 4 octobre 2018

Et 1... Et 2... Et 3 !...

La série Missions Kimono sera en dédicaces à trois festivals en même temps, ce week-end des 6 et 7 octobre 2018.

Francis Nicole, dessinateur principal, sera à Graulhet (Tarn), à un festival dont le thème est le 70e anniversaire de la création du personnage de Pif le Chien ; voici l'affiche :

Claire Bigard, dessinatrice d'un épisode du dernier album, le tome 19 sorti en mai dernier, sera à Vitry-le-François (51) pour le festival Bulles en Champagne (elle disposera également des autres albums de la série, et pourra dédicacer à la demande, sur le stand de son autre éditeur Assor BD) ; voici l'affiche :

Quant à moi, je serai à un salon près de Rennes, Thoréfolivres, à Thorigné-Fouillard (35), où je présenterai toutes mes productions (Missions Kimono bien sûr, Allan Mac Bride et Quentin Foloiseau, ainsi que mes ouvrages maritimes - on rencontre toujours des passionnés de marine à des festivals BD en Bretagne...). Attention, ce salon ne se tient que le dimanche 7. Voici l'affiche :

lundi 1 octobre 2018

Les ombres de Ta Keo

Tel est le titre du prochain album d'Allan Mac Bride, le tome 6, dont voici la couverture (révélée pour la première fois) :

A noter sur vos tablettes : la sortie de l'album est prévue pour février 2019.

J'en profite pour joindre un strip inédit (la dernière image de ce strip figure déjà à la fin du tome 5, sous forme de brouillon, en guise d'annonce "preview" du tome 6) :


Sinon, rien à voir...
Les médias internationaux parlent depuis 72 heures d'un tsunami qui a ravagé les îles Célèbes en Indonésie. Le bilan est lourd et va hélas sans doute s'alourdir encore.
Les images que l'on voit à la télévision et sur Internet rappelleront aux fidèles de la série Missions Kimono une récente aventure en BD. En effet, à la fin du tome 17 (Opération "Pasni"), sorti en 2016, et au début du tome 18 ("El Chino"), sorti en 2017, un tsunami (fictif) ravage également une île de l'Indonésie (pas les Célèbes, mais Sumatra ; les deux se situent chacune de part et d'autre de Bornéo).

Nombre d'images et de scènes paraissent prémonitoires. On voit dans l'album (dessiné par Francis Nicole) et dans les "news" les mêmes scènes. En voici quelques-unes.
Des cartes géographiques similaires et des scènes de dévastation sur la côte :


Les vagues du tsunami filmées par un amateur situé aux premières loges, et l'une des vagues vue dans la BD :


Des bateaux échoués sur le littoral dévasté :


Des blessés qu'on évacue :


Un premier avion de transport type Hercules qui se pose sur un terrain pour les premiers secours (même type d'avion dans la BD) :


Le survol de la côte noyée sous les eaux (avec, dans la bulle du pilote dans la BD, la notion de prévention des pillages, lesquels ont déjà eu lieu sur place aux Célèbes) :


La tour de contrôle du terrain de Palau aux Célèbes, détruite par le tremblement de terre qui fut à l'origine du tsunami (dans la BD, c'est le terrain de Bengkulu, qui existe vraiment à Sumatra) :


A ce sujet, on a appris qu'à Palau, le contrôleur de la tour a perdu la vie en maintenant son service le plus longtemps possible, pour permettre à un avion en cours de décollage de mener à bien sa manoeuvre. Lorsque le toit de la tour s'est effondré, le contrôleur s'est jeté par la fenêtre, mais s'est hélas tué. Anthonius Gunawan Agung - c'est son nom - est devenu un héros en Indonésie. Voici sa photo :

Dans la BD, l'absence de services techniques sur l'aérodrome de Bengkulu, à cause du tremblement de terre, a conduit la France à envoyer sur place son porte-avions, le Charles de Gaulle, qui était justement en mission en océan Indien, pour que son PC opérationnel remplace la tour détruite et fasse office de tour de contrôle ; c'est ce qu'on voit dans une image :