vendredi 29 mai 2020

Quel cirque !

Le deuxième ouvrage que j'ai publié dans ma carrière, après les Liberty ships (voir la semaine dernière), est assez inattendu : il traite des véhicules de cirque (camions, remorques, caravanes d'habitation et tous véhicules utilitaires nécessaires à un cirque). Voici sa couverture :

Comme mon premier livre sur les Liberty ships, celui sur le cirque est un documentaire basé sur une riche iconographie.
Le sujet des véhicules de cirque m'était inconnu au départ, quand, de façon curieuse, un responsable des éditions ETAI/MDM m'a demandé de le traiter, dans le cadre d'une collection d'ouvrages sous le titre générique des "véhicules de chez nous", c'est-à-dire des thèmes dans le domaine des automobiles et des camions en France, autrefois (essentiellement années 1950 et 1960). Il y eut ainsi "Autobus de chez nous", "Trains de chez nous", "Tracteurs de chez nous", "Excursions de chez nous", etc. Chaque ouvrage est fortement illustré : une belle photo par page, commentée par une légende musclée.
Mon enquête sur les véhicules de cirque, qui ne fut pas facile du tout et ne m'a pas satisfait car incomplète, m'a tout de même permis de connaître un monde assez formidable et insoupçonné. Je ne montre ici que quelques photos, choisies au hasard. Dans le livre, elles sont toutes passées en Noir & blanc, mais je préfère les montrer ici dans leur version originale en couleur.

Le convoi d'habitation d'un des membres de la direction de chez Pinder ; le camion tracteur est un Ford :

Un semi-remorque transportant des animaux, chez Amar ; le camion tracteur provient des surplus américains, après la fin de la Seconde guerre mondiale :

Le bar est forcément ambulant (Pinder) :

Il y avait aussi un camion-citerne pour carburants ; ce camion en profite pour tirer une remorque :

L'extraordinaire bar-confiserie du concessionnaire Roche, chez Amar :

La remorque des crocodiles dispose d'un bassin avec de l'eau, et, sur les côtés, de vitres permettant aux visiteurs d'apercevoir les sauriens.

Depuis sa remorque, la girafe peut prendre l'air. Tout est étudié. Mais attention sur la route aux ponts trop bas... :

vendredi 22 mai 2020

C'était il y a 27 ans...

Ayant passé en revue ces derniers mois, à raison d'un sujet par semaine, tous les ouvrages que ma société JYB-Aventures a publiés depuis 2001, je continue en citant ceux que j'ai publiés avant, chez d'autres éditeurs. Et je commence, bien sûr, par mon tout premier, dont voici la couverture :

Les Liberty ships sont des cargos construits pendant la guerre par les USA, et ce livre traite surtout de ceux que la France a obtenus une fois la paix revenue. Voici la "4e de couverture", présentant trois Liberty survivants près de 50 ans après la fin de la guerre :

La France a reçu en effet 75 unités, qu'elle rebaptisa du nom de villes françaises détruites par les bombardements de 1944. Ce fut, à partir de 1946, la période de la relance économique pour la France, en particulier grâce à ces bateaux de gros tonnage et indispensables, rapportant en métropole des denrées de toutes sortes (charbon, minerais, céréales, coton, riz, bois tropicaux, tracteurs et machines de toutes sortes, etc.).
Pour le livre, sorti en juin 1993, j'avais tenté de retrouver des photos de ces Liberty ships lorsqu'ils étaient encore sous pavillon américain, puis lorsqu'ils sont passés sous pavillon français, et dans la mesure du possible lorsqu'ils ont été revendus à d'autres pavillons.
Voici par exemple une vue datant de 1943 du Benjamin H. Latrobe, futur Vercors français :

Voici une vue du français Rochefort (compagnie Delmas-Vieljeux) :

Une vue rare dans l'abri de navigation d'un autre (le Granville des Chargeurs de l'ouest, en 1950) :

L'impressionnant ballet et va-et-vient des mâts de charge lors d'une opération commerciale à Saigon (à bord de l'Oyonnax des Messageries maritimes, en 1954) :

Deux matelots heureux se reposent à bord du Royan de la Delmas, en 1957 :

A noter que j'ai publié en 2011 un autre livre sur les Liberty ships, mais uniquement durant la Seconde guerre mondiale (voir ce blog dans les semaines précédentes), et que depuis 1993, j'ai accumulé tellement de nouveaux documents sur les Liberty ships français que j'aurais de quoi publier cette fois une série de trois ou quatre ouvrages sur ce thème précis. Un jour, peut-être...

vendredi 15 mai 2020

Diptyque

Le tome 20 de la série Missions Kimono est sorti en 2019 (ceci précisé dans le cadre de la présentation hebdomadaire de mes ouvrages, dans l'ordre chronologique de leur parution) ; voici sa couverture, pour rappel :

Il s'agit du premier volet d'une aventure en deux albums, ce qu'on appelle, dans le domaine des arts en général, un diptyque.
Justement, le second volet, qui doit paraître en septembre prochain, est en cours de finalisation (il reste quand même un peu à faire) et Francis Nicole a déjà réalisé sa couverture. La voici en avant-première, avec son titre définitif :

Il s'agit bien du second volet, c'est-à-dire qu'il n'y aura pas de troisième volet. La dernière planche de ce tome 21 comportera le mot "Fin" - ce qui conviendra aux lecteurs qui n'aiment pas attendre trop longtemps la fin des histoires.
A noter aussi qu'il y aura, dans cet album, un petit supplément inhabituel.

vendredi 8 mai 2020

Les ombres de Ta Keo

Les ombres de Ta Keo, tel est le titre du sixième tome de la série Allan Mac Bride, d'après le nom d'un mystérieux temple du site d'Angkor au Cambodge. Voici la couverture de cet album publié en février 2019, dans l'ordre chronologique de parution des ouvrages chez JYB-Aventures (voir ce blog depuis l'automne dernier, chaque vendredi) :

J'ai parlé à plusieurs reprises de cet album ici, aussi je n'y reviendrai pas (voir tous les messages précédents qui y font référence).

Pour varier, voici aujourd'hui un bonus : je présente ci-dessous une illustration qui aurait pu être celle des pages de gardes des albums de Mac Bride depuis le tome 1. J'avais découvert, dans un vieux catalogue géographique acheté chez un bouquiniste, une mappemonde des années 1930 - époque où se déroulent les aventures de l'archéologue Allan Mac Bride. Cette carte en projection Mercator aurait pu faire l'affaire pour les pages de gardes. Patrick Dumas le dessinateur a réalisé un montage avec le héros. Nous avons fait un essai d'impression, dont voici la reproduction retrouvée il y a peu dans les profondeurs de mes archives :

Mais finalement, c'est une autre illustration qui a été choisie pour les "gardes".

Extraite de cette mappemonde, voici un recadrage sur la région où se déroule le tome 7 en préparation :

vendredi 1 mai 2020

Transmettre le témoin

Dans la suite chronologique des publications de JYB-Aventures, vient la sortie, au printemps 2018, de l'album Missions Kimono 19, dont voici la couverture :

Cet album, on le sait, a deux caractéristiques : il est exceptionnellement constitué de courtes histoires (six en tout), dessinées par trois dessinateurs différents : Claire Bigard, l'Italien Carlo Velardi et bien sûr Francis Nicole, le co-créateur de la série.

Ce que je n'ai jamais raconté ici, car il me fallait laisser retomber l'émotion suscitée par cette triste péripétie, c'est qu'un premier dessinateur avait été contacté pour dessiner l'album : l'Argentin Walther Taborda, auteur de remarqués ouvrages sur la guerre aérienne des Malouines chez l'éditeur Paquet.
Walther a commencé à dessiner une huitaine de planches de Kimono 19, achevées à des degrés divers, lorsque, fin 2016, il est tombé malade. Une maladie au départ bénigne, mais il dut être hospitalisé et au bout d'un mois, bien que sa situation parût s'améliorer, il finit par décéder, le 9 janvier 2017, laissant derrière lui une épouse et trois filles.
Il avait été très heureux d'avoir été choisi pour cette reprise de Missions Kimono. Ses dessins, excellents, avaient été validés par Francis. Voici deux documents inédits. D'abord, la première planche de l'histoire S.O.S. "Rimbaud", dessinée par Walther :

Ensuite : les portraits des trois principaux héros de la série, toujours par Walther : les commandants Xavier Mittelberger et Jacques-Yves Fleuret, entourant "Diesel", la seule femme pilote de chasse de l'Aéronautique navale française (dans la fiction Missions Kimono tout au moins) :

La disparition prématurée, à l'âge de 51 ans, de Walther, outre qu'elle nous attrista profondément et nous perturba par sa soudaineté, nous obligea à revoir nos projets. C'est ainsi que le contenu de l'album Kimono 19 fut profondément modifié et que nous avons fait appel à Carlo Velardi d'une part, et à Claire Bigard d'autre part, pour dessiner certains récits qui n'étaient pas prévus à l'origine, et que j'ai intégré à l'album une ancienne BD courte que Francis et moi avions réalisée ensemble il y a bien longtemps.