Trois Rafale Marine survolent la base aéronavale de Landivisiau, le 20 mai 2015 (photo Frédéric Bastoul) |
En fait de journée, ce fut pour moi une courte demi-journée, mais bien remplie (avec une copieuse vente d'albums Kimono, surtout le tome 16 bien sûr, la nouveauté), puisque les stands ne devaient être établis que l'après-midi.
Rafale Marine sur le parking de la 11e Flottille ; photo : Frédéric Bastoul |
Deux amiraux, anciens pilotes en flottille, m'ont encouragé à adapter en BD des histoires vraies, vécues par des pilotes, et qu'ils étaient prêts à me raconter. Je leur ai alors appris que justement, le tome 16 a pour trame une mésaventure que m'avait racontée autrefois un de leurs collègues pilotes à la 11F. Ce pilote, parti de la base un lundi matin pour un vol banal, ne parvenait pas à rentrer et à retrouver à la maison son épouse et ses enfants, car chaque jour, des événements contrariants ou de nouvelles missions inattendues l'empêchaient de revenir.
J'ai ajouté à l'intention de mes deux interlocuteurs que Francis et moi avions voulu corser mon scénario en imaginant de façon un peu tordue qu'en plus, le pilote de la BD reçoit, à un moment, l'ordre d'embarquer directement sur le porte-avions en partance, pour une traversée qui repousserait d'autant le moment des retrouvailles avec son épouse.
Je pensais avoir fait preuve d'imagination avec ce rebondissement inattendu bien que, me semblait-il, "tiré par les cheveux". Or, l'un des deux amiraux m'a raconté qu'il lui était arrivé la même chose ! Quant à l'autre amiral, il m'a raconté un cas un peu similaire, mais beaucoup plus compliqué : parti de Landi en patrouille en plein hiver pour une mission en direction d'un porte-avions soviétique, il n'a pu revenir à la base à cause de la neige qui, dans l'intervalle, avait envahi la piste. Ordre fut donné de diriger la patrouille vers Lorient (Lann-Bihoué). Or, la piste de LB passa "rouge" elle aussi. Une solution : rejoindre une base aéronavale du sud : Hyères, près de Toulon ! Mais les deux avions n'avaient presque plus de carburant. Une dérogation fut donnée à un Super Etendard "Nounou" (ravitailleur) de décoller de Landivisiau pour ravitailler en vol les deux appareils en manque.
Finalement... Finalement, je ne raconterai pas la fin, car c'est inattendu et plein de rebondissements, et il faudra que je raconte cette aventure complète dans un prochain album ! Comme quoi, la réalité est souvent plus incroyable que la fiction...
Un Morane Saulnier 760 de l'Aéronautique navale passe dans le ciel de la base de Landi (ce type d'appareil n'est plus en service actuellement). Photo : Frédéric Bastoul |
Photo : Frédéric Bastoul |
Photo : Frédéric Bastoul |
Enfin, petit cadeau : voici une case extraite du tome 17 de Missions Kimono, en préparation :
2 commentaires:
Excellent Jean Yves
Continuez
Heureux de vous avoir inspiré un excellent scénario!! ;-))
A bientôt au prochain tome
Note de JYB : "Popeye" (nom de guerre quasiment officiel, dit "call sign", d'un ancien de la 11e Flottille), est en effet le pilote qui m'a raconté - il y a bien longtemps... - sa vraie mésaventure à rebondissements, laquelle m'a directement inspiré pour le scénario de cet Eternel retour. Merci Popeye !
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