Dans l'hebdomadaire Le Marin auquel je collabore depuis 32 ans, je publie actuellement une série d'articles sur Fidel Castro, ou plutôt sur le fameux (?) bateau qui lui a permis de revenir d'exil à Cuba en 1956 et de conquérir le pouvoir.
Ce bateau, un petit yacht, s'appelait - et s'appelle toujours, d'ailleurs - le Granma. Depuis le numéro du 1er décembre du Marin, je raconte donc l'histoire du périple un peu fou de l'équipage et des 82 hommes embarqués, plutôt entassés, sur cette petite unité. La publication de ces articles a été décidée en urgence suite au décès de Fidel Castro à Cuba, le 25 novembre dernier. D'autant que ce voyage s'est déroulé il y a exactement 60 ans : un anniversaire "rond", donc, qui tombait bien pour raconter une telle histoire.
Dans la précipitation, il m'a fallu préparer le dossier qui, au sein de ma rubrique, a pris la place de l'article historique que j'avais initialement prévu et déjà envoyé. Voici les deux pages de l'article sur le Granma dans le numéro du Marin en question, au sein de ma rubrique intitulée Mémoire de l'histoire :
Comme c'est (volontairement) illisible sur les visuels préparés par mes soins, je montre quand même, ci-dessous, un recadrage sur la fiche technique décrivant le Granma, pour ceux que cela intéresse :
Voici aussi la Une du même numéro du Marin :
Avec un recadrage sur l'annonce de l'article :
Je crois que c'est la seconde fois en 32 ans qu'un de mes articles historiques est annoncé en Une de cet hebdomadaire. La première fois, c'était à l'occasion d'une enquête apportant des révélations sur l'affaire des vedettes de Cherbourg (enquête parue en décembre 1984, quinze ans après le détournement de cinq vedettes militaires initialement destinées à Israël mais bloquées à Cherbourg suite à un embargo décidé par le général de Gaulle).
Comme je le raconte dans l'article du Marin sur le Granma, ce bateau, religieusement conservé à Cuba de nos jours, porte le nom que lui avait donné son ancien propriétaire américain, en hommage à sa grand-mère (grand mother en anglais, mais le diminutif affectueux de grand mother est "Granma"). Ainsi, non seulement ce nom typiquement américain a été celui du bateau acheté par Castro en 1956 pour mener sa révolution finalement anti-américaine, mais en outre, ironie du sort, l'organe officiel du Parti communiste cubain porte depuis le même nom, en hommage au bateau... Le journal existe toujours ; voici Castro en personne montrant la Une de Granma :
Il n'existe apparemment pas de photo prise durant le voyage du yacht. Pour l'anecdote, en voici une de Castro et de ses hommes une fois débarqués clandestinement du Granma, alors qu'ils prennent le maquis dans la montagne cubaine :
On voit son frère Raul, dans le bas de la photo.
Et voici un écusson récent rendant hommage au vénéré Granma :
Le récit complet sur le Granma est à suivre dans les prochaines livraisons du journal Le Marin.
A signaler que mon article dans Le Marin tient sur deux pages, alors que la rubrique Mémoire de l'histoire n'occupait jusqu'à présent qu'une page. Il se trouve que depuis le numéro du 4 novembre dernier, le journal se présente sous une nouvelle formule, à l'occasion du 70e anniversaire de sa création (fin octobre 1946). Pour l'occasion, son format a légèrement diminué et sa police de caractère a été légèrement augmentée. Du coup, pour que le contenu de ma rubrique soit à peu près aussi dense que naguère, on m'a proposé de l'étaler sur deux pages.
Par ailleurs, dans le cadre de cette nouvelle formule, le jour de sortie du journal a changé ; ce n'est plus le vendredi, mais le jeudi. Ce qui était d'ailleurs son jour de sortie à l'origine, en 1946-47. Mais pendant la majeure partie de sa vie, ce journal de la marine marchande et de la pêche, émanation et filiale du quotidien Ouest-France, est sorti le vendredi. Un vieux journaliste de la rédaction me disait souvent, quand j'ai débuté : "C'est normal qu'il sorte le vendredi. C'est le jour du poisson...".
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