Pour le souvenir : le voici dans une sorte de roman-photos publié dans Pilote, le journal dont il était le co-rédacteur en chef. JMC est assis sur le bureau à droite. A l'extrême droite, c'est René Goscinny, son complice et ami, directeur du journal. Quant à l'homme au chapeau, troisième à partir de la gauche, c'est le dessinateur Jean Giraud (série Blueberry) :
Que dire sur Jean-Michel Charlier, qui n'ait été dit dans mon site jmcharlier.com ou dans l'abondante littérature racontant sa vie et son oeuvre (en particulier le livre : Jean-Michel Charlier vous raconte, par Gilles Ratier, chez Le Castor astral) ? Sinon rappeler que c'était un bon vivant, toujours souriant et optimiste.
Le voici d'ailleurs, en bas à droite, dans ce strip dessiné par Albert Uderzo, un autre très grand dessinateur (celui d'Astérix), qui travailla à ses côtés durant une quinzaine d'années (Uderzo s'est auto-caricaturé : c'est l'homme en costume jaune ; de gauche à droite : Marcel Bisiaux, rédacteur en chef de Pilote à l'époque ; Jean Hébrard, directeur ; Obélix ; sans doute Guy Jitton, maquettiste du journal ; Uderzo ; X ; René Goscinny ; le journaliste spécialisé dans l'automobile Franck Dominique (à qui Goscinny sert un verre) qui tenait une rubrique très régulière dans Pilote ; entre les deux, le moustachu doit être Pierre Gallois (le "Carnet de bord" de Pilote) ; les autres personnages me sont inconnus) :
Et voici, à partir de l'image ci-dessus, un agrandissement et un recadrage sur JMC :
Spécialiste de la grande aventure réaliste, JMC s'est risqué au genre comique. Voici deux extraits très peu connus de deux de ses rares séries humoristiques, toutes deux publiées au début des années 1950 dans l'hebdomadaire belge La Libre Junior : Alain et Christine ci-dessous (avec le dessinateur Martial), et Fanfan et Polo plus bas (avec le dessinateur Dino Attanasio) :
Hélas, beaucoup de ses séries ont disparu avec le temps, depuis sa propre disparition. Seules La jeunesse de Blueberry et Buck Danny ont régulièrement des nouveautés, réalisées par de nouveaux auteurs.
Enfin, il faut noter un étrange hasard de calendrier : hier (veille de l'anniversaire de JMC, donc) a paru en couverture du célèbre magazine Spirou (le premier et principal journal qui a publié ses BD) un dessin sarcastique montrant son fils Philippe, l'ayant-droit désormais responsable de ses séries, en train de refuser des propositions de reprises de Blueberry. Cette série est restée en effet orpheline depuis le décès, cette fois, de son dessinateur Jean Giraud, en 2012 :
Voici un gros plan sur le bas de l'image, avec la poubelle recevant les propositions rejetées :
On se perd en conjectures sur la raison de la publication de ce dessin qui se veut humoristique, alors qu'on sait que l'ayant-droit Charlier n'est pas le seul à décider du sort des séries de JMC : il y a aussi les autres ayant-droits et les éditeurs concernés ; sans parler de divers aléas, le monde de l'édition en BD étant par ailleurs imprévisible et semé d'embûches. Et avec le temps, le nom de Jean-Michel Charlier devient hélas de plus en plus oublié...
5 commentaires:
En effet, pour le moins surprenante, cette couverture de Spirou !
J.-M. Charlier, s'il est sans doute un peu oublié des plus jeunes, laisse néanmoins une empreinte forte et indélébile dans ses divers domaines d'activités...
Il reste néanmoins attaché à une époque révolue, ce qui rend délicat toute reprise...
Epoque révolue ?...
Peut être ?...
Mais s'il avait encore vécu, nul doute qu'il se serait adapté avec succès, le talent étant indépendant de l'époque concernée ....
JM Charlier est mort il y a 25 ans. De l'eau a coulé sous les ponts. Que des gens ne le connaissent pas ou plus aujourd'hui, c'est un peu normal. On retient surtout ses séries emblématiques : Blueberry, Buck Danny, Tanguy & Laverdure...
Il faudrait connaître l'âge des lecteurs des Intégrales d'aujourd'hui reprenant les anciennes histoires de Charlier dans ces séries-là : sont-ce des jeunes qui découvrent ? Des fans de BD et/ou collectionneurs ? Des anciens nostalgiques - et donc âgés d'au moins 30 ans, jusqu'à 60 et plus - ?
Charlier, s'il était resté vivant, aurait-il évolué ? Et si oui, dans quel sens ? N'aurait-il pas continué à "faire du Charlier"...?
La BD a-t-elle évolué au point que "du Charlier" n'a plus sa place de nos jours ? Le succès d'une BD ne vient-il pas aussi et surtout de la qualité du dessin et de la communication faite autour de la sortie d'un album ? La crise économique actuelle et la multiplication d'autres centres d'intérêt n'induisent-elles pas une baisse assez importante des ventes, quelles que soient les séries et les scénaristes en particulier ?
Vastes problèmes...
Suite à ton intervention, il est certain que la jeunesse d'aujourd'hui est plus attirée par l'attrait du numérique, sous quelque forme que ce soit, que par la BD (au sens large du terme) la lecture, en tant que telle, étant en régression pour ces mêmes tranches d'âge.
Ce n'est pas une condamnation du numérique, plutôt un simple constat .
Un vaste débat,en effet ( à poursuivre de préférence sur Aeroplanète...) !
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