vendredi 22 mai 2015

Journée du Marin (retour sur...)


Trois Rafale Marine survolent la base aéronavale de Landivisiau,
le 20 mai 2015 (photo Frédéric Bastoul)
Voici donc un compte-rendu rapide de la journée du 20 mai sur la base aéronavale de Landivisiau (voir mon message en date du 19) ; une journée propice à diverses manifestations, présentations en vol, prises d'armes, etc. Il s'agissait aussi de fêter le cinquantenaire de l'ouverture de la base, en 1965 (une exposition de photos historiques se tenait dans une alvéole du hangar de la 11e Flottille).

En fait de journée, ce fut pour moi une courte demi-journée, mais bien remplie (avec une copieuse vente d'albums Kimono, surtout le tome 16 bien sûr, la nouveauté), puisque les stands ne devaient être établis que l'après-midi.
Rafale Marine sur le parking de la 11e Flottille ;
photo : Frédéric Bastoul
Sur le stand qui m'avait été prêté (grâce à la grande gentillesse et l'efficacité du directeur du Foyer de la base et de ses assistants), j'ai pu rencontrer de nombreux fans de la série (oui oui, il y en a... Des anciens des Flottilles, des jeunes, des tout jeunes, le commandant de la base et le commandant en second, des femmes - dont une des deux premières mécaniciennes dans l'Aéronavale, qui m'a raconté ses déboires pour pouvoir être engagée malgré les résistances, les a-priori et parfois le machisme - et qui a acheté certains titres de Kimono en double pour ses enfants).

Deux amiraux, anciens pilotes en flottille, m'ont encouragé à adapter en BD des histoires vraies, vécues par des pilotes, et qu'ils étaient prêts à me raconter. Je leur ai alors appris que justement, le tome 16 a pour trame une mésaventure que m'avait racontée autrefois un de leurs collègues pilotes à la 11F. Ce pilote, parti de la base un lundi matin pour un vol banal, ne parvenait pas à rentrer et à retrouver à la maison son épouse et ses enfants, car chaque jour, des événements contrariants ou de nouvelles missions inattendues l'empêchaient de revenir.
J'ai ajouté à l'intention de mes deux interlocuteurs que Francis et moi avions voulu corser mon scénario en imaginant de façon un peu tordue qu'en plus, le pilote de la BD reçoit, à un moment, l'ordre d'embarquer directement sur le porte-avions en partance, pour une traversée qui repousserait d'autant le moment des retrouvailles avec son épouse.

Je pensais avoir fait preuve d'imagination avec ce rebondissement inattendu bien que, me semblait-il, "tiré par les cheveux". Or, l'un des deux amiraux m'a raconté qu'il lui était arrivé la même chose ! Quant à l'autre amiral, il m'a raconté un cas un peu similaire, mais beaucoup plus compliqué : parti de Landi en patrouille en plein hiver pour une mission en direction d'un porte-avions soviétique, il n'a pu revenir à la base à cause de la neige qui, dans l'intervalle, avait envahi la piste. Ordre fut donné de diriger la patrouille vers Lorient (Lann-Bihoué). Or, la piste de LB passa "rouge" elle aussi. Une solution : rejoindre une base aéronavale du sud : Hyères, près de Toulon ! Mais les deux avions n'avaient presque plus de carburant. Une dérogation fut donnée à un Super Etendard "Nounou" (ravitailleur) de décoller de Landivisiau pour ravitailler en vol les deux appareils en manque.
Finalement... Finalement, je ne raconterai pas la fin, car c'est inattendu et plein de rebondissements, et il faudra que je raconte cette aventure complète dans un prochain album ! Comme quoi, la réalité est souvent plus incroyable que la fiction...

Un Morane Saulnier 760 de l'Aéronautique navale passe dans le ciel de la base de Landi
(ce type d'appareil n'est plus en service actuellement).
Photo : Frédéric Bastoul
Dans cette page, figurent quelques vues prises par Frédéric, un autre fan de Missions Kimono, ancien de l'Aéronavale et passionné de photographies aéronautiques, venu me voir sur le stand (une de ses photos ouvre ce message, en début de page). En voici deux autres (ci-dessus et ci-dessous) :
Photo : Frédéric Bastoul
Frédéric ayant la nostalgie du Clemenceau sur lequel il était embarqué en 1987 et 1988, il en a conservé des photographies. L'une lui tient à coeur : celle qu'il a prise d'un Super Etendard en sortie de catapulte latérale, depuis la porte de la tourelle de 100 mm n°2 où il passa bon nombre d'heures de quart :
Photo : Frédéric Bastoul
Du coup, la couverture du tome 1 de Missions Kimono est sa préférée : on y voit justement un SUé au catapultage de la piste latérale du Clemenceau :

Enfin, petit cadeau : voici une case extraite du tome 17 de Missions Kimono, en préparation :

2 commentaires:

Popeye a dit…

Excellent Jean Yves
Continuez
Heureux de vous avoir inspiré un excellent scénario!! ;-))
A bientôt au prochain tome

JYB a dit…

Note de JYB : "Popeye" (nom de guerre quasiment officiel, dit "call sign", d'un ancien de la 11e Flottille), est en effet le pilote qui m'a raconté - il y a bien longtemps... - sa vraie mésaventure à rebondissements, laquelle m'a directement inspiré pour le scénario de cet Eternel retour. Merci Popeye !