vendredi 21 août 2020

Les plus gros du monde

Le livre suivant celui de la marine marchande française dans la guerre (tome 3) dans l'ordre chronologique de ma bibliographie, traite des plus grands navires du monde, à savoir des supertankers. Plus précisément : des super-supertankers.Voici la couverture :

Le livre, écrit principalement par Jérôme Billard, et publié en 2002, traite des supertankers français et, dans deux grands chapitres, des plus gros supertankers, ce qu'on appelle des ULCC (Ultra large crude carriers : transports de pétrole très, très grands). Ces ULCC, qui ne furent pas nombreux, ont été lancés dans le courant des années 1970, juste avant la crise pétrolière (1973) qui rendit caduque leur utilisation.

Il se trouve que quatre des plus gros ULCC étaient français eux aussi : Batillus et Bellamya, de la Shell, et Pierre Guillaumat et Prairial de la CNN. Plus de 500 000 tonnes de port en lourd chacun. On ne verra plus jamais des navires de cette taille ; record absolu pour l'éternité.

Voici quelques photos extraites du livre. Les premiers chapitres parlent des supertankers (à partir de 200 000 tonnes) :

Le nez, avec son bulbe d'étrave, du supertanker Blois (240 000 tonnes "seulement").

Un peu de technique : schéma du système de triple réduction d'un groupe turboréducteur,
à bord d'un supertanker.

Puis viennent les 550 000 tonnes :

Le Batillus en fin de construction au chantier de Saint-Nazaire. Le pétrolier le long de sa coque est d'une taille équivalente à ce que fut le plus gros du monde avant la Seconde guerre mondiale (années 1920). On mesure l'évolution vers le gigantisme...

Photo rarissime d'une scène qu'on ne reverra jamais : deux ULCC à couple,
soit 1,1 million de tonnes en tout (Bellamya à gauche, Batillus à droite) (photo : Yves Rabin).

Une nuit tranquille de fin mars 1982, au port pétrolier d'Antifer au nord du Havre,
le pont endormi du géant Prairial (photo Xavier Mary).

Le commandant Rigolet, commandant des Pierre Guillaumat et Prairial, a créé
la combinaison de survie qui porte son nom. Elle sera obligatoire sur les navires français.
Ici, on l'essaie dans la piscine du Batillus (photo : Yves Rabin).

Le pont d'un supertanker est si long - un ULCC a fortiori ; ici : le Prairial -
qu'il faut utiliser un vélo pour se déplacer entre l'avant et l'arrière...

Tout a une fin : les plus gros ULCC ne servent plus ; on doit les désarmer, et comme il faut de la place, cela se fait dans un fjord de Norvège ; cette scène historique, que l'on ne verra plus jamais, a été prise en 1985 et présente entre autres les français Batillus et Bellamya (photo : Joachim Pein).

Aucun commentaire: