Quelques jours après la parution du numéro 3 de L'Histoire insolite (voir un de mes tout récents messages), sort mon premier article dans le quotidien Ouest-France. Voici l'article, en date du 6 septembre 1984 (il concerne les suites du dramatique et triste naufrage d'un chalutier breton, le Cité d'Aleth, disparu corps et biens un an et demi auparavant) :
C'est en effet à partir de septembre 1984 que je collabore à Ouest-France, plus précisément à sa page Marine. Le journal, le plus grand quotidien régional de France, était alors le seul quotidien français à programmer une page entièrement consacrée à l'actualité maritime dans tous les domaines (cette ancestrale page a hélas disparu il y a plusieurs années) ; voici la page entière dans laquelle se trouve, tout en bas à gauche, mon premier article (non signé) :
Voici aussi la Une du même numéro du 6 septembre 1984 :
C'est le journaliste attitré de la page Marine, à la rédaction parisienne du quotidien breton, qui cherchait un remplaçant pour les jours où il serait absent, en déplacement ou en congés. Comme je travaillais déjà pour Le Marin, filiale d'Ouest-France (voir un autre de mes précédents messages), la rencontre et la proposition se sont faites tout naturellement à la rédaction commune OF/Le Marin, dans les bureaux des Champs-Elysées (à l'époque), puisque j'avais commencé par travailler pour Le Marin.
Dans un premier temps, mes articles n'étaient pas signés. Il n'y avait pas de quoi, il s'agissait surtout de restituer l'actualité du jour, d'arranger des communiqués de presse, de remplir la célèbre rubrique "Où sont nos navires ?" (rubrique très lue par les familles de marins, à l'époque où n'existait pas encore Internet), etc. Ou alors parfois, ne figuraient au bas de mes articles que mes initiales. Voici par exemple deux autres de mes articles, côte à côte, dont l'un porte mes initiales, dans le numéro d'OF en date des 8 et 9 septembre 1984 (soit le numéro du week-end qui suit mon premier article, comme quoi, pour un simple remplaçant, je n'ai pas trop chômé...) :
En effet, j'ai eu davantage de remplacements que prévus, et j'étais aussi "de corvée" durant les périodes de congés scolaires : Toussaint, Noël... En relation directe avec le responsable de la page Marine au siège d'OF à Rennes, mon travail consistait à être à l'affût des nouvelles du jour, à relever le courrier adressé quotidiennement à la page Marine et voir s'il ne s'y trouvait pas quelque sujet pour le journal du lendemain, à passer quelques coups de fil au service Communication du secrétariat d'Etat à la mer, faire quelques interviewes, etc.
Ce fut pour moi une riche expérience - mais une expérience finalement décevante, car je me suis aperçu au bout de quelques mois que je n'étais pas vraiment fait pour le journalisme quotidien, par certains côtés routinier, et que les circonstances me faisaient réaliser dans l'urgence - actualité oblige - des sujets que d'autres journalistes, concurrents, au Télégramme de Brest, à France 3-Bretagne, au Monde, etc., traitaient également, moi qui préférais de loin travailler sur le long terme et être seul sur de gros dossiers traitant de sujets inédits...
Ma période de remplacement dura six mois ; j'ignorais au départ que je ne faisais que remplacer... un autre remplaçant, qui était parti suivre un stage de journalisme télé (à la chaîne M6) ; mais lorsque son stage se termina fin février 1985, il demanda à revenir à son ancien poste, et c'est ainsi qu'on me demanda de céder ma place, afin que les choses reviennent dans l'ordre... Pas de regrets de ma part, de toute manière.
Voici l'un de mes derniers articles que, d'ailleurs, j'ai pu pour la première fois signer de mon nom en entier (OF du 13 février 1985) :
S'il s'agit d'un de mes derniers articles en tant que remplaçant du journaliste en titre (et remplaçant du premier remplaçant...), je continuerai quand même, sur ma lancée, après le 1er mars 1985, à livrer, en indépendant, des articles, reportages et enquêtes pour la page Marine, et aussi parfois pour d'autres pages du quotidien - mais j'y reviendrai dans un message ultérieur.
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